Le Comité Paralympique a levé l'interdiction des tatouages avec les anneaux olympiques
Le Comité Paralympique International (CPI) a levé son interdiction de montrer des tatouages avec les anneaux olympiques, permettant ainsi aux paralympiens de les afficher librement lors des Jeux Paralympiques de 2024 à Paris. Ce changement de politique fait suite aux critiques des athlètes, pour qui le tatouage des anneaux symbolise des réalisations personnelles plutôt qu'une publicité pour les Jeux Olympiques.
Le Comité Paralympique International a annulé son interdiction de longue date sur l'affichage des tatouages des anneaux olympiques, qui exigeait des athlètes qu'ils cachent ces tatouages pendant les compétitions, rapporte le New York Times. Ce changement de politique inattendu est survenu quelques jours avant le début des Jeux Paralympiques de 2024 à Paris, qui se sont déroulés du 28 août au 8 septembre.
Pendant de nombreuses années, les athlètes ayant des tatouages des anneaux olympiques risquaient des conséquences s'ils ne les cachaient pas pendant les compétitions. Le non-respect de cette règle pouvait entraîner une disqualification.
Cette règle a été instaurée car le CPI considérait les tatouages avec les anneaux comme de la publicité commerciale pour le Comité International Olympique (CIO), qui est une entité distincte du CPI. Malgré leur relation étroite, les Jeux Olympiques et Paralympiques sont deux organisations différentes avec leurs propres logos.
Les Jeux Paralympiques ont leur propre emblème – Agitos – mais les anneaux olympiques, symbolisant l'union des cinq continents habités, sont l'un des symboles les plus reconnaissables au monde. Le logo paralympique est une spirale de croissants rouges, bleus et verts.
Selon les athlètes, les anneaux olympiques ne sont que des symboles de leurs réalisations et de leurs parcours sportifs. De nombreux athlètes ont longtemps exprimé leur mécontentement face à cette restriction.
Le nageur et quintuple médaillé Rudy Garcia-Tolson considère le tatouage des anneaux olympiques sur son dos comme le symbole de son rêve de longue date de participer aux Jeux Olympiques. Il s'est fait tatouer en hommage à sa première médaille d'or lors des Jeux Paralympiques de 2004 à Athènes.
Cependant, lors des compétitions de 2012, Garcia-Tolson a été contraint de cacher son tatouage en raison des règles strictes du CPI. Bien qu'il ne soit pas d'accord avec le comité, il a respecté cette règle en recouvrant les anneaux avec un marqueur Sharpie. Lorsque cette règle a été mise en place, il a failli perdre la possibilité de se qualifier pour les Jeux de 2021, car le marqueur cachant son tatouage s'est estompé pendant la course. Après un appel, Garcia-Tolson a été autorisé à concourir à nouveau.
Pour de nombreux paralympiens qui considéraient cette règle comme injustifiée, la levée de l'interdiction a été un soulagement. Les athlètes peuvent maintenant participer sans avoir à se soucier de cacher leurs tatouages avec les anneaux olympiques. Cet événement s'est produit à un moment clé, alors que près de 4 000 participants du monde entier se préparaient à concourir dans 22 sports aux Jeux Paralympiques de Paris.
Maintenant, Garcia-Tolson et d'autres athlètes peuvent se concentrer sur leurs réalisations sportives sans avoir à se soucier de cacher leurs tatouages. Beaucoup dans la communauté paralympique ont salué la décision du CPI comme un pas positif reconnaissant l'importance des anneaux olympiques pour ceux qui ont consacré leur vie au sport.
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